Serge Gainsbourg/Bibliography: Unterschied zwischen den Versionen

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Aktuelle Version vom 3. Januar 2009, 11:24 Uhr

1968 Serge Gainsbourg book Chansons cruelles Tchou Lyrics
1971 Serge Gainsbourg book Melody Nelson Losfeld Lyrics
1980 Serge Gainsbourg book Au pays des malices Le Temps Singulier Lyrics
1980 Serge Gainsbourg book Evguénie Sokolov (Récit) Gallimard
1981 Serge Gainsbourg book Bambou et les poupées Filipacchi Lyrics and photos
1986 Serge Gainsbourg book Gainsbourg Denoël
1987 Serge Gainsbourg book Mon propre rôle 1 Denoël
1987 Serge Gainsbourg book Mon propre rôle 2 Denoël
1994 Serge Gainsbourg book Dernières nouvelles des étoiles (L'intégrale) Plon Lyrics
1994 Serge Gainsbourg book Movies Joseph K.
1996 Serge Gainsbourg book Gainsbourg au bout de la nuit (Textes, chansons, propos et vacheries) Hors Collection

Secondary literature

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1980 Micheline de Pierrefeu
Jean-Claude Maillard
book Gainsbourg BREA Biography
1989 Yves Salgues book Gainsbourg ou la provocation permanente J.-C. Lattès
1991 Bernard Pascuito book Gainsbourg (Le livre du souvenir) Sand
1992 Gilles Verlant book Gainsbourg Le livre poche Biography
1994 Marie-Dominique Lelièvre book Gainsbourg sans filtre Flammarion Biography
1994 Isabelle Salmon
Gilles Verlant
book Gainsbourg et caetera Vade Retro Biography
1998 Maubert Franck book Gainsbourg (Voyeur de première) La Tableronde Interview about painting

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Date Publication Author Title Notes
1980.04.05 Le journal du Dimanche Frédéric Musso Le livre provocation de Serge Gainsbourg review of Serge Gainsbourgs book Evguénie Sokolov
1980.04.25 Libération Bayon "'Le grand écrivain' diarrhée et guenilles" review of Serge Gainsbourgs book Evguénie Sokolov
1991.03.04 Associated Press / AP Singer-songwriter Serge Gainsbourg dies
1991.03.07 Reuters Women, whisky and regret at funeral of French rebel singer
1996.09.25 The Times Gainsbourg the exhibitionist to star in his daughter's museum
1996.12 Cups Serge Gainsbourg (The obscurity of fame)
1997.04.06 The Scotsman Douglas Stewart Love is all you need
1998.02.15 Daily News (New York) Serge in popularity
1998.05.24 The Guardian (London) Gallic CDs of the week: Serge Gainsbourg
1998.08.01 The Daily Telegraph Ian Thommsen The Marquis de Sadness review of Alan Clayson's book View from the exterior
Républicain-Lorrain Gerard Fénéon Arrêtez de faire la cour à Serge Gainsbourg!
Chorus (Les cahiers de la chanson) Marc Robine Les signes extérieurs de Gainsbourg
2000.04.27 Libération Philippe Garnier Tam Tam man interview with Tosh Berman, editor of the first English translation of Serge Gainsbourgs book Evguénie Sokolov
2006.03 Rockstar maz Der Samenlöser

Rock & Folk interviews 1968-1990

Depuis le numéro 14 de ROCK & FOLK, daté de janvier 1968, Gainsbourg était un habitué de ce magazine. Une quinzaine de longues interviews, jusqu'à l'ultime rendez-vous - en duo avec Jane Birkin et en exclusivité - de novembre 1990. Morceaux choisis.

JANVIER 1968 - Propos recueillis par Philippe Constantin

  • Dans la chanson on réussit ou alors on rince des verres dans un bar.
  • La chanson, c'est un art périssable, c'est comme les ananas.
  • J'adore les Kinks parce qu'ils ont une façon de rocker très décontractée.
  • La mode, ça arrive par pirogue ici, pas par avion...
  • "Les sucettes", c'est la chanson la plus osée du siècle.
  • France Gall a trouvé en moi le compositeur idéal...

SEPTEMBRE 1969 - Dr Jekyll et Mr Hyde

  • Tout être un tant soit peu sensuel est un peu maso.
  • Une femme nue sur un plage, c'est un animal. Et l'état d'animal me déséspère.
  • Je n'ai pas fait tellement de moto, mais je crois que les trépidations de la machine sont efficaces sur les femmes.
  • Je ne suis pas un fana de cuir. Je préfère la soie. La soie et les dentelles.
  • J'ai aboli la couleur. Je supporte encore la terre de Sienne brûlée, et c'est tout.
  • Je pense qu'en peinture je voulais avoir du génie et je n'avais que du talent, peut-être.
  • J'aimerais casser mes disques. J'aimerais tout détruire.
  • J'ai vaguement idée que ma mort naturelle approche. Et... et... j'ai peur d'une mort atroce.
  • Quand j'étais jeune, dès que j'apparaissais dans ces soirées, l'ambiance était morte. Peut-être était-ce dû à la fixité de mon regard, je ne sais pas?
  • Je ne suis pas un libertin. J'ai pratiqué le libertinage... Mais cela me désespérait.
  • Quand vous faites l'amour, avec une femme inerte ou même un volcan, si vous ne l'aimez pas, il n'y a aucune communicabilité.
  • Je serais plutôt une éponge qui ne rejeterait jamais son eau. Je veux bien prendre, mais je ne donne rien.
  • Je suis tel que j'était enfant, je n'ai pas bougé. Fidèle à moi-même, sauvage et réservé.
  • J'ai la pudeur de n'écrire et de chanter que mes défaites amoureuses.
  • L'alcool je ne l'aime pas. J'en prends quand je me sens malade. Malade par manque, attention.
  • J'ai un trop grand sens de l'esthétique pour m'accepter tel que je suis. Je suis bien obligé, au bout de quarante ans de vie commune avec moi-même, mais difficilement.
  • J'aurais aimais séduire au premier degré, et je suis séduis au second.
  • J'accouche comme une négresse: dans la brousse, je fais un grand trou, je me mets un caillou au fond et l'enfant tombe d'un premier jet. Je suis un paresseux et j'ai trop de facilités.

JUIN 1971 - Mélody Nelson. Pour Lucien Roux

  • Pouvez-vous en quelques phrases, me raconter "Melody Nelson"?

C'est plus l'histoire d'un homme que l'histoire de Melody: un homme de quarante ans, face à sa solitude, qui rencontre de façon brutale une petite fille dans une banlieue sordide. Lui, dans sa Rolls, la renverse. Dès le premier contact, il en tombe amoureux, elle, on ne le sait pas. Il la déflore dans un hôtel de passe, puis elle veut revoir l'Angleterre et l'avion qu'lle prend se casse la gueule. Ce qui me permet de pratiquer un culte bizarre qui vient de Nouvelle-Guinée et qui s'appelle le "cargo culte". En fait, je la bousille pour que notre amour reste éternel.

C'est un nouvelle prise de position chez vous, non? Jusqu'à présent, les amours que vous décriviez étaient éphémères et tenaient plutôt de léchange de bons procédés que du partage des grands sentiments. Là, brutalement, vous racontez l'histoire d'un amour fou.

L'histoire est folle, plus que l'amour... Je ne me la "tape" pas qu'une fois, faut pas charrier! ... Et sur la plage érotique, elle se met à emettre des rires... L'érotisme vient, non pas de la chaleur de l'étreinte, mais du contact entre une jeune fille vierge et mineure avec un homme qui en a vu de toutes les couleurs... En vérité, j'ai du changer. Maintenant, je crois en, et je pratique la monogamie. L'ancien Gainsbourg était un peu perdu dans sa vie; ce que j'ai écrit m'a toujours suivi de près. Aujourd'hui, je suis ...

Vous êtes amoureux?

Oui, il faut bien dire les choses comme elles sont... Melody, c'est Jane Birkin. Sans Jane, il n'y aurait pas de disque. Pourquoi une mineure? D'abord pour qu'elle soit intacte. Il fallait donc quelqu'un de très jeune. Ensuite, mineure ne veut pas dire minette. J'ai toujours apprécié les rapports déséquilibrés; j'ai aimé Lolita, le livre de Nabokov, j'avais même fait demander à Nabokov si je pouvais mettre ses poèmes en musique. Il a refusé parce qu'à cette époque, on était en train de tourner un film d'après son livre. Et puis je crois que l'homme s'améliore en viellissant alors que la femme suit le chemin contraire. J'ai voulu écrire un conte fantastique presque surréaliste, sans référence à l'actualité. Mais il reste encore quelques objets modernes dans mon disque : l'avion cargo Boeing, par exemple. C'est d'ailleurs à cause du culte du cargo que j'ai écrit "Mélody Nelson".

Qu'est-ce que ce culte?

Il existe en Nouvelle-Guinée. Les papous qui le célèbre sont un des peuples les plus déshérités du monde. Ils regardent passer les avions dans le ciel, construisent des totems qui leur ressemblent grossièrement et prient pour que le ciel fasse dégringoler un de ces avions-cargo, leur livrant ainsi ses richesses. Le culte doit dater de la dèrnière guerre, du temps où les avions américans et japonais tombaient facilement. Dans le disque, je pratique le culte du cargo pour que l'avion me rende Melody. Je trouve que c'est un très belle religion.

  • J'ai toujours apprécié les rapports déséquilibrés... J'avais même fait demander à Nabokov si je pouvais mettre ses poèmes en musique.
  • Je n'ai pas encore montré mon cul comme Monsieur Lennon. Mais ça viendra, peut-être...
  • Je suis incapable de médiocroté... Capable de faire de nombreuses farces comme "Les Sucettes", mais écrire des choses médiocres, même pour beaucoup d'argent, je ne pourrais pas.
  • Je ne veux pas embêter les gens avec des positions politiques qui sont d'ailleurs peu claires pour moi.
  • "Va-Et-Vient Entre Tes Reines": je connais certaines personnes proches de la princesse Margaret qui pensent qu'il s'agit de sodomie. Ils en sont très heureux.
  • J'ai toujours été assez vachard pour les gens qui me chantaient.

MARS 1974 - Bilan post-infarctus

  • Une infirmière prend ma tension tous les matins, on s'occupe de moi, je suis chochouté, c'est la belle vie.
  • J'essaie de vivre au mieux ce nouveau présent. Avec tout à coup des tas de choses à faire.
  • Si Jane me quitte, ça ne collera plus. Je suis un être très froid, très contenu, et les passions contenues, lorsqu'elles éclatent, sont les plus terribles.

AVRIL 1979 - Retour de Jamaique

  • Les musiciens jamaïcains m'ont beaucoup aidé, ça balançait! Par rapport à mes musiciens anglais, qui s'en foutaient complètement...
  • "Aux armes et caetera", le texte, c'est de Rouget De Lisle. Y'a longtemps qu'il a cassé sa pipe, c'est le domaine public. Et moi je signe la musique... J'ai pris les meilleurs couplets, la reste est à chier!
  • Je ne suis pas un rocker... Le balancement du reggae est plus sensuel. Peut-être que cette démarche m'amènera... je sais pas... jusqu'en Afrique.
  • Pour l'instant, je suis sur ce dernier disque, après je ne sais pas. Je peux aussi passer l'arme à gauche. Ce qui ne saurait tarder.
  • Le reprises de Starshooter ou Bijou, ça prouve peut-être une chose, c'est que je suis toujours dans le coup...
  • Je suis certain que la journée ne sera pas comme elle a commencé, parce dès que la soleil tombe, je bois.
  • C'est surtout des filles qui ont chanté mes chansons parce que c'est pas désagréable de bosser avec des gonzesses.
  • L'important, c'est que je sois toujourslà à cinquante balais.
  • Je suis le premier blanc à aller à la Jamaïque. C'est pas par opportunisme. Je me suis posé des questions sur une structure musicalequi supporterait mes textes, et voilà...
  • Depuis que Dutronc a arrêté, y'a plus rien qui m'intéresse dans la chanson française. Si, y'en a un qui continue, c'est moi. Si on me donnait pas mes diques, je les achèterais.
  • Le cinéma, c'est une projection de toutes mes fantasmes. Passer de l'autre côté de la caméra, c'est le pied intégral.
  • On n'a pas su m'employer comme acteur. On m'attribuait tous les rôles de méchant à cause de ma sale gueule. J'ai abandonné sans regrets. C'est un art incomplet, on sert de larbin au metteur en scène. Jouer, c'est un truc de gonzesse!
  • On ne peut pas boire et lire.
  • Le bonheur, connais pas. Ce n'est pas un de mes objectifs.
  • Les mots que j'utilise le plus? Chier, merde...
  • Au niveau culinaire, je serais plutôt du genre vautour, hyène, chacal: J'aime tous les abats.
  • L'eau, ah! Non. Ni en usage interne, ni en usage externe.
  • Je ne travaille pas pour l'argent. de temps en temps, pour me prouver que je peux faire un tube. Par dérision...
  • Quand j'aurai un disque d'or avec Aux Armes..., les lecteurs de Rock & Folk, je leur paierai un exemplaire gratuit. De Rock & Folk...

JANVIER 1980 - "Descente de Police" de Thierry Ardisson

  • Le profs de latin et de grec massacraient mon nom, alors je l'ai francisé.
  • Du jour où j'ai changé mon prénom, j'ai été célèbre. Je ne sais pas si Lucien Ginzburg aurait fait la carrière de Serge Gainsbourg.
  • Juif, c'est pas une religion. Aucune religion ne fait pousser un nez comme ça!
  • J'ai une vieille Rolls de 28. Mais je ne la sors jamais. D'abord je n'ai pas le permis, et ensuite on ne conduit pas une Rolls.
  • Non seulement Jane est belle, mais elle pourrait être ma fille et elle a du blé: ça fait chier les mecs!
  • Je suis insomniaque. J'ai eu raison de tous les barbituriques... et pas le contraire, ah, ah, ah!
  • Je suis du genre Libanais ver luisant et j'ai pas besoin de me laver souvent. Un bain tous les trois mois.
  • Je bois du champagne, mais je Dégueule le whisky!
  • J'ai toujours été déçu par les amitiés... Je compte mes amis sur les doigts de la main gauche de Django Reinhardt.
  • Je ne travaille pas. Je fais tout à la dernière minute. Je bâcle, mais comme j'ai de la technique, ça ne se voit pas.

NOVEMBRE 1984 - Obsessions

  • Je ne me déballe pas pour choquer, mais pour être sincère. Ou, en tout cas, plus sincère.
  • Je ne dis pas quil faut tendre l'autre joue, comme le petit clouté, mais on n'est plus à l'époque des duels.
  • Il y a un côté canin dans l'homme: ça mord. Parfois jusqu'à la mort.
  • J'ai plus l'âge de me faire chier. Si ça me fait chier: Dehors!
  • Le rock français, c'est ne jamais que de la VF, même pas du sous-titré. J'y ai jamais cru, personnellement, même si j'ai bien voulu me prêter au jeu avec Bijou.
  • Il y a deux races d'hommes: L'homme et la femme. Rien de commun. Baisent autrement... Et la femme n'est pas le complément de l'homme. C'est faux.
  • Pourquoi la musique classique ne fait pas bander? Parce que c'est la pureté absolue...

SEPTEMBRE 1985 - Alain Gardinier tente un face à face Higelin-Gainsbourg. Pas de match.

Exemples:

  • Pratiquez-vous un sport? - La bise et la baise.
  • Où étiez-vous en mai 68? - Au Ritz.
  • Que faites-vous de votre argent? - Je me braque.
  • Quel âge avez-vous? - L'ai-je de ma bite.
  • Quand avez-vous enregistré votre premier disque? - En dix-huit son Teppaz.
  • Avez-vous déjà participé à des partouzes? - Qui, queue, quoi, donc, couille?
  • Quelle est votre plus mauvaise chanson? - "My Way".
  • Souffrez-vous d'une maladie? - Do ré mi fa sol la si da.
  • A quand remonte votre dernière cuite? - A deux mains.
  • Savez-vous de jouer d'un instrument de? - Le clito.
  • Quel est le dernier livre que vous avez aimé? - Le Livre Sterling.
  • Quelle heure est-il? - It's time to drink another one.
  • Avez-vous été baba? - Devant Bribri.
  • Comment aimeriez-vous mourir? - En play-back.

FEVRIER 1986 - Charlotte et papa. Surtout papa.

  • Je pense des journalistes ce qu'ils pensent de moi...! Grandioso, non?
  • Le principe est de manger avec les doigts les bestiaux dont les os se cassent...

DECEMBRE 1987 - Quelques cocktails avec Philippe Leblond.

  • Quand l'autre oiseau a cassé sa pipe, le mec des Pistols... Sid Vicious! J'ai dit: Je veux plus aller en Angleterre. Jamais!
  • Bambou, je lui ai sauvé la vie.
  • C'est un message à tout les gamins. Je déteste ces plans-là, je ne sais pas pourquoi j'ai écrit ça en fait ("Aux Enfants De La Chance"). Mais elle est gravée et tout ce qui est gravé est grave.
  • Il n'y a jamais eu de "lolitiennes" dans ma vie... c'est abstrait!
  • Je prétends pas toutes les baiser, comme certains...
  • "Je T'Aime Moi Non Plus"? On baisait pas en studio... Les gens ont cru qu'on baisait, on baisait pas... Tu baises pas en studio! Tu bosses!
  • Quand on a tout on a rien. Et j'ai tout. J'ai tout eu.
  • Que des gosses qui pourraient être mes enfants bandent pour moi, ce sera mon dernier pied dans cette galère de vie...
  • Moi, il me faut un travelling-avant, toujours... Sinon, je me flingue.

AVRIL 1988 - Top 50 à la télé, en compagnie de Jacques Colin. Aie!

  • Comme d'habitude, j'ai rien branlé , je ferai tout à la dernière minute, les doigts en sang, au piano.
  • Où sont les Beatles? Je suis un inconditionnel de John Lennon. Moi, c'est Lennon forever.
  • Roda et Gilles? J'connais pas ces deux blaireaux.
  • Johnny est un garçon charmante... euh, un charmant garçon. Non, un garçon charmant.
  • J'ai envie de passer à la littérature, à la poésie, essayer de retrouver Baudelaire... ou Huysmans. Ou alors, si mes yeux ne me trahissent pas, retrouver la peinture. Par contre, je ne sais pas si j'abandonnerait la musique, ça me fera toujours bander...

OCTOBRE 1989 - Flashback avec Philippe Blanchet, à l'occasion de la parution de De Gainsbourg A Gainsbarre, la totale en CD.

  • Un vie est passée. Elle n'est pas finie, mais elle est mathématiquement bien attaqué. C'est ne pas un fin de parcours, m'enfin...
  • J'ai rencontré Vian peu de temps avant sa mort. J'en ai pris plein la gueule... Il avait une manière de balancer les mots devant une bande de connards! Je me suis dit qu'il fallait vraiment que j'écrive...
  • Le jazz, c'était ma passion. J'ai reçu un coup de poing le jour où j'ai entendu Gillespie à la radio.
  • Les plus grands sont les plus simples. Tandis qu'avec certains Français... les mecs, il essaient de faire un single et ils croient que c'est arrivé.
  • L'avènement yéyé, les mecs et leurs quitares électriques, alors là j'ai souffert, oh la vache... et en puis, en 65, paf! Prix de l'Eurovision, avec la petite... Je deviens auteur potentiel tubesque.
  • J'ai eu des périodes d'éthylisme, alors là j'ai forcené, je dis bien forcené. J'ai souvent écrit dans un état second. Mais attention: jamais les drogues dures!
  • C'est la clé de mes songes... l'érotisme, je ne vois pas de quoi parler d'autre.
  • Je fais depuis longtemps une fixation sur Cochran, Buddy Holly. Jimi Hendrix aussi, bien évidemment.
  • Marianne Faithfull, c'était terrible, elle était vraiment cassée. Elle attaquaient en cognac, plus la coke...
  • Jagger, il m'épate, ce mec. C'est un athlète. Il a fait toutes les conneries possibles et il reste superbe.
  • C'est pas Marley qui a fait découvrir le reggae en France, c'est moi!
  • Ma période militaire: La plus marrante de ma vie. On était entre mecs, on allait voir les putes, on buvait comme des trous. On se saoûlait la gueule et je jouais la guitare...
  • A la télé j'aime le direct. En différé, j'aurais pas pu dire à Whitney Houston que j'avais envie de la baiser, ils auraient coupé. Hou, la tronche, ça a fait du bruit même en Amérique. De toute façon, faut pas déconner, elle s'est cogné tout ses musiciens!
  • Les mauvaises critiques me touchent autant que les bonnes. Parfois, ça peut faire très mal... Si le mec a un style fulgurant, je me dis c'est un bon, si c'est dégueulasse comme style, je supporte pas. Mais il y a aussi des critiques qui me donnes les armes aux yeux...

NOVEMBRE 1990 - La dernière. Avec Jane. Pour Philippe Manoeuvre.

  • J'en ai pris plein la gueule toute ma vie... mais c'est peut-être de là que vient mon style. Particulier, mais lucide...
  • J'ai jamais couru après le Top 50. J'y suis, j'y vais direct, c'est tout!
  • Ce qui manque à la musique d'aujourd'hui, c'est de coups de scalpel, à chaud, sans anesthésie.
  • Si je bois, dans six mois, je suis aveugle et dans un ans, je suis plus là. Alors je suis dos au mur, mais je m'en fous...
  • La Vanessa, c'est pas dégueu', elle est hyper douée, la seul de ma vie que j'ai pas eu à diriger... mais ma plus belle interprète, c'est Jane.
  • J'aime bien être négatif. La négation, c'est superbe, ça rejoint l'infini.
  • Pour mon prochain album, j'irai retrouver Rimbaud en Abyssinie, là où il s'est arreté...