- Serge Gainsbourg
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- Je sais moi des sorciers qui invoquent les jets
- Dans la jungle de Nouvelle-Guinée
- Ils scrutent le zénith convoitant les guinées
- Que leur rapporterait le pillage du fret
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- Sur la mer de corail au passage de cet
- Appareil ces créatures non dénuées
- De raison ces papous attendent des nuées
- L'avarie du Viscount et celle du Comet
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- Et comme leur totem n'a jamais pu abattre
- A leurs pieds ni Boeing ni même D. C. quatre
- Ils rêvent de hijacks et d'accidents d'oiseaux
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- Ces naufrageurs naïfs armés de sarbacanes
- Qui sacrifient ainsi au culte du cargo
- En soufflant vers l'azur et les aéroplanes.
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- Où es-tu Melody et ton corps disloqué
- Hante-t-il l'archipel que peuplent les sirènes
- Ou bien accrochés au cargo dont la sirène
- D'alarme s'est tue, es-tu restée
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- Au hasard des courants as-tu déjà touché
- Ces lumineux coraux des côtes guinéennes
- Où s'agitent en vain ces sorciers indigènes
- Qui espèrent encore des avions brisés
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- N'ayant plus rien à perdre ni Dieu en qui croire
- Afin qu'ils me rendent mes amours dérisoires
- Moi, comme eux, j'ai prié les cargos de la nuit
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- Et je garde cette espérance d'un désastre
- Aérien qui me raménerait Melody
- Mineure détournée de l'attraction des astres.
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- "Tu t'appelles comment?"
- "Melody."
- "Melody comment?"
- "Melody Nelson."
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